Rendement du maralfalfa
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Maralfalfa : Culture fourragère
Rendement de 50 à 80 tonnes chaque 45 jours
Le maralfalfa provoque divers superlatifs quant à sa qualité nutritive, mais
surtout son rendement : «Fourrage au rendement éléphantesque»,
«Fourrage miraculeux», etc. Son rendement en fait le fourrage à la
production de biomasse la plus importante au monde.
Le rendement du maralfalfa est d’autant plus impressionnant que son
cycle de production est court. Pour sa première implantation, elle peut
être récoltée au bout de 45 jours. Plante pérenne, on peut la récolter
ensuite chaque 45 jours, soit 8 récoltes par an.
La quantité récoltée dépend du protocole cultural et du respect des
différentes étapes du calendrier cultural.
Le sol de la culture doit être tour à tour nettoyé, labouré selon la zone,
amendé avec de l’engrais organique, traité d’un point de vue
phytosanitaire, arrosé convenablement et de manière régulière. La
plantation doit prendre en compte le nombre de boutures ou de tiges par
hectare, l’espacement entre les lignes et sur les lignes, le remplacement
de plants déficients, la récolte selon le cycle de production défini pour la
production de fourrage ou de boutures.
Et le tour est joué !
Le rendement dépendra de ces différents paramètres.
La Mauritanie, toute proche, de l’autre côté du Fleuve Sénégal, parle de
400 à 500 tonnes de matière fraîche par hectare et par an en 8 coupes.
C’est 50 à 62.5 tonnes chaque 45 jours ! Fantastique !
Au Sénégal, des essais menés par la ferme AGRI-SN ont donné 8.03 kg
par m², soit 80 300 kg par hectare. Ces essais ont été réalisés dans la
Commune de Nguéniène (Département de Mbour) sur des sols noirs
argileux lourds. Dans cet essai, les seuls engrais utilisés ont été les fientes
de volaille et tout le traitement phytosanitaire avec le tourteau de neem et
l’huile de neem en pulvérisation hebdomadaire. Il est donc possible au
Sénégal d’atteindre des rendements de 640 tonnes de maralfalfa frais par
hectare et par an !
Avec le maralfalfa, le Sénégal pourrait ne plus connaître de déficit
fourrager durant la période sèche dite de soudure. Le fourrage sera
permanent durant toute l’année à un prix largement et plusieurs fois
inférieur à celui du foin d’arachide. La norme d’alimentation des ruminants
sera rétablie avec le fourrage vert, plus économique et plus nutritif.
Un fourrage de qualité, c’est plus de viande et de lait à moindre coût.
C’est une condition nécessaire à la souveraineté en matière d’élevage.